De : Marie-Madeleine Beslais, en vacances à Sainte-Radegonde

À : ses parents à Paris

Date : sans doute en 1925 parce qu’elle parle de leur emménagement

Cher papa, chère maman,

Mémère a dit qu’elle ne voulait pas que vous soyez embêtés par la perte des cuillères à café et elle veut absolument que pépère en achète des siennes. Je ne sais pas si vous accepterez ! mais vous ferez mieux parce que cela fera plaisir à mémère. Elle ne veut pas que vous fassiez encore une dépense puisqu’elle peut y remédier.

Je n’ai plus rien d’intéressant à mettre alors je termine.

Mame Pat et Mame Fline surtout elles ont bien hâte de vous voir et vous sautent au cou. Mais elles ont bien hâte aussi de voir l’appartement car elles n’ont pas qu’un peu de curiosité. Fline assure que nous serons riches dès qu’on aura cet appartement et que ce sera sûrement tout tendu de velours. Elles vous embrassent encore. Quant à moi j’ai surtout bien envie de vous revoir car plus les jours coulaient et que j’étais éloignée de vous, je vous aimais encore plus fort que je vous aime quand je suis près de vous et je vous donne mille millions de baisers.

M M Beslais